Maîtriser et développer des outils géomatiques

Principal producteur de données géographiques de référence en Nouvelle-Calédonie

Géomatique, de quoi parle-t-on ?

La géomatique est une discipline qui concerne trois activités distinctes : la collecte, le traitement et la diffusion de données géographiques. La géomatique est devenue essentielle comme outil d’aide à la décision pour les politiques publiques.

En matière de fourniture de données géographiques de référence, l’IGN (Institut Géographique National) n’intervient plus en Nouvelle-Calédonie depuis la fin des années 80. Ces « données de référence » tels que les fonds de cartes ou photos aériennes par exemple, sont pourtant indispensables pour intégrer ensuite des données métiers : il serait impossible de représenter des zones inondables sans plan ou photos en arrière-plan !

Qui crée les données de référence en Nouvelle-Calédonie ?

La répartition des compétences des collectivités calédoniennes s’organise de la façon suivante :

• Le service topographique (DITTT-NC) et le service de la géomatique et télédétection (DINUM-NC) de la Nouvelle-Calédonie jouent localement le rôle de l’IGN et proposent des référentiels homogènes, à grande échelle, sur l’ensemble du pays tels que : 
• Le site GEOREP.nc 🌐.
• Les bases de données comme la BDTOPO 🌐 (échelle de référence du 10.000ème).
• Les services d’imagerie (résolution de 50 cm / pixel).
• Les services topographiques des provinces travaillent à des échelles plus fines, de l’ordre du 2000ème. Ces données très denses ne couvrent pas l’entièreté des territoires provinciaux mais uniquement les zones urbanisées, d’intérêt particulier ou à fort potentiel de développement.
• Sur son territoire de compétence, le GIE SERAIL se substitue aux provinces, en tant que producteur de données de haute précision.

Gestionnaire des données de référence sur le Grand Nouméa et la zone VKP

Quelles sont les données de référence ?

Le GIE SERAIL gère 4 référentiels, essentiels pour l'aménagement du territoire et les services d'urbanisme :

• Base ATLAS – localisation des équipements publics.
• Base REFIL – localisation des immeubles nommés.
• Base PROJET – localisation des projets structurants.
• Maquette 3D – base de données des immeubles en 3D – fondation du jumeau numérique.

Sur les communes du Grand Nouméa et de la zone VKP, le GIE SERAIL est propriétaire et gestionnaire de la base de données topographiques constituée :

• Des emprises privées (bâtiment, piscine, clôtures …) dont la mise à jour se fait par campagne photogrammétrique - ces données sont maintenues à la précision du 2000ème.
• Des voies et des équipements publics dont la mise à jour est réalisée en continu, à partir de levés réalisés par les géomètres des services topographiques provinciaux ou en intégrant des plans de récolement réalisés par les géomètres et les topographes de la place - ces données sont maintenues à la précision du 500ème.

Comment s’opère l’acquisition de données ?

Un avion équipé est sollicité tous les 2 ou 3 ans, pour réaliser des acquisitions de données grâce à des photographies aériennes et des levés par technologie laser LiDAR.

Ces données sont ensuite utilisées pour mettre à jour les référentiels suivants :

• Bases topographiques.
• Orthophotographies.
• Maquette 3D.
• Les modèles numériques (MNT, MNS et MNE).

Le GIE SERAIL réalise le suivi de ces travaux avec une « méthode ciblée », qui permet de suivre l’évolution et les mises à jour dans les zones urbanisées, l’objectif étant d’avoir la meilleure réactivité possible, afin que le plan représente toujours la réalité du terrain.

À chaque campagne photogrammétrique, le GIE SERAIL réalise une mosaïque de photos parfaitement positionnée dans l’espace - c’est le principe de l’orthophotographie -, dont la finesse s’est améliorée au rythme des évolutions technologiques. À ce jour, la résolution est de 10 cm par pixel !

Comment s’organise la propriété des “données communes” et des “données partageables” ?

Toutes les données commandées et produites par le GIE SERAIL sont la propriété du Groupement, et sont désignées comme des données communes, car elles appartiennent solidairement à tous les membres.

Par ailleurs, chaque membre ou partenaire partage ses référentiels et données structurantes avec les autres : les parcellaires, les adressages et les réseaux.

Toutes ces données sont et demeurent la propriété de chaque producteur : elles sont soumises à leurs propres règles de diffusion et de partage. Elles sont désignées comme des données partageables.

D’autres données, telles que les données produites par l’ISEE-NC 🌐, sont partagées par les membres et partenaires, par voie de conventions particulières.

Pour échanger les données communes ou partageables, le GIE SERAIL a mis en œuvre une infrastructure, des outils et des services.

Comment s'opère l'archivage et la sécurisation des données ?

Les informations sont archivées de manière régulière au fil du temps : le GIE SERAIL dispose ainsi de jeux de données historiques de référence, sur Nouméa, depuis 1995, et le Grand Nouméa depuis 2004.

L’infrastructure est composée principalement de 3 machines :

• Le serveur SERAIL pierre angulaire du dispositif, qui héberge et diffuse les données à tous les membres et partenaires. Chaque jeu de données est crypté en AES 128 bits – à l’exception des jeux dédiés à l’Open Data. 
• Castor , un calculateur dédié, développé en interne, qui traite les données de la province Sud.
• Pollux , un calculateur dédié, développé en interne, qui traite les données de la province Nord.

Ces calculateurs sont en relation constante avec le serveur SERAIL. Ils ont la responsabilité de vérifier l’intégrité des données, de gérer les mises à jour et d’exécuter les ordres transmis par les outils proposés par le GIE. L'infrastructure permet ainsi une mise à jour des données, à partir des sources du producteur et avec une périodicité journalière.

Le GIE SERAIL maîtrise les solutions des 2 principaux éditeurs mondiaux de Systèmes d’Informations Géographiques :

• ESRI 🌐 : ArcMap, ArcGisPro et ArcGisOnline.
• QGIS🌐.

Le GIE SERAIL maîtrise les langages, Framework et API standards :

• Développements ESRI : ArcObjects, Arcpy et ArcGIS Maps SDK for JavaScript.
• Développements Windows : .NET, C#, Visual Basic, Python 2 et 3, HTML 5, Java, JavaScript, PHP.

Le GIE SERAIL a développé pour l'usage des techniciens des collectivités publiques :

• Des outils de consultation et de diffusion (OCR 🛠️ et IRIS 🛠️).
• Des outils Web pour réaliser des exports ou des analyses.

Le GIE SERAIL intervient auprès de ses membres et partenaires, à travers les actions suivantes :

• Conseil pour le bon développement des Systèmes d’Informations Géographiques.
• Production de fiches pratiques.
• Animation d’ateliers techniques ou thématiques.
• Réalisation d’événements et de rencontres pour la communauté des géomaticiens, de ses membres et partenaires.
• Accompagnement des communes dans les domaines de l’adressage et de la numérisation des réseaux (AEP et assainissement).